Journal d'une crossfiteuse en herbe #1

28 septembre 2016 : l'initiation



Je vous écris les muscles endoloris mais avec la satisfaction que vous devez toutes et tous connaître après une bonne séance de sport. J’ai eu ma 5e séance de crossfit. Mais avant de vous parler de cette séance, petit retour en arrière sur les débuts de ce coup de cœur sportif.


Avant d’avoir mis le pied dans une « box » [le nom d’une salle où se pratique le crossfit], je voyais le crossfit comme une discipline pour les fous de sport, qui cherchaient à dépasser leurs limites physiques à travers des exercices hors normes. J’imaginais ces sportives et sportifs à la musculature impressionnante déplacer des pneus géants, soulever des poids monstrueux, enchaîner les squats – et ça en guise de petit-déjeuner. Bref, pour la non-sportive que j’étais (suis), le crossfit était le Graal des disciplines physiques, réservé exclusivement aux plus aguerris.


J’ai commencé mon aventure par une initiation gratuite chez Crossfit des Monts, réservée avec WE WANT SPORT. Accompagnée d’amis, j’étais anxieuse de ne pas arriver à suivre le cours, ma condition physique étant assez faible… Arrivée à la box, je vois à l’entrée les fameux pneus géants. Ça ne rigole pas ! L’intérieur est composé de plusieurs espaces : les vestiaires, un espace détente sur une mezzanine et la zone de travail. Sur cette dernière se trouve une structure métallique imposante qui annonce des exercices assez rigolos (non). J’apprendrai plus tard qu’on appelle ça « la cage ».

La box de Crossfit des Monts - l'espace accueil © wewantsport


Après les présentations de Hristo, notre coach, et un bilan sur notre passé sportif et faiblesses potentielles (mal de dos, genoux qui lâche…) nous commençons l’échauffement. Rotations des épaules avec une barre en bois, étirements des jambes… Ma souplesse m’aide à réaliser facilement les exercices. Hristo augmente un peu la difficulté de l’échauffement avec des « abmat situp ». On place des « abmat » [une sorte de coussin] derrière notre dos. Face à notre compagnon d’efforts, il faut descendre en arrière pour toucher le sol avec ses mains mais sans que les épaules soient en contact, puis se relever pour aller taper dans les mains de son partenaire. C’est la première fois que je faisais des abdos de cette manière. Les musclent piquent un peu – preuve que cela fonctionne – mais je n’ai pas rencontré de problème de tiraillement de la nuque, que j’avais quand je faisais (mal) les abdos de façon plus classique. Et travailler en binôme apporte un gain de motivation !




On passe ensuite au rameur ! Hristo nous montre le bon mouvement. Ceux sont les jambes qui donnent l’impulsion puis ensuite les bas travaillent en ramenant vers soi la chaîne. J’en avais déjà fait et j’étais contente de me retrouver avec une machine familière pour cette première fois. Sauf que, dans le crossfit, on aime bien corser les choses ! L’exercice s’effectue en binôme et pendant que l’un rame, l’autre doit tenir le plus longtemps en position de squat. Quand celui-ci ne tient plus, on change de place ! Le binôme qui a parcouru le plus de distance est le grand gagnant ! Mais attention, ce n’est qu’un exercice d’entraînement et on nous rappelle bien qu’il faut apprendre à gérer ses efforts pour ne pas être tout de suite dans le rouge. Il faut tenir sur toute la séance.


Inutile de vous dire que je n’ai pas gagné la course de rameur… mais j’étais plutôt contente de ma résistance pendant les squats.



La cage et les wall ball © wewantsport



On range les rameurs et les choses sérieuses commencent ! Hristo nous explique le fonctionnement d’une séance de crossfit, qui se compose d’un « work of the day » dit « WOD ». Notre WOD se constitue de : 4 allers-retours de course entre le mur et la cage, de 6 « pull up » (traction où il faut passer la barre au-dessous du menton) et 8 « thruster », où on soulève de terre en position squat jusqu’au-dessus de notre tête un « wall ball » (un gros ballon).
Alors, déjà faire une traction… Mes bras n’ayant seulement connu les poids de deux kilos, je savais que c’était très loin de ma catégorie. Heureusement, notre coach était là pour nous sauver ! Nous allions être aidés par des élastiques, qui une fois tendus par notre poids nous permettent de monter facilement au-dessus de nos barres. Il y a des élastiques avec plus ou moins de résistance permettant d’adapter l’effort à chacun.



Pour les wall ball, c’est pareil : le poids est ajusté à la condition physique.


C’est l’un des points du crossfit que j’apprécie le plus : on prend en compte votre niveau et vos limites. Pas besoin d’être un colosse pour faire du crossfit, même les débutants peuvent réaliser leur WOD sans pour autant dire adieu à leurs poumons. Mais attention ! Je n’ai pas dit que c’était facile ! C’est adapté mais l’effort physique est bien là. 




Nous avions donc trois mouvements différents à faire, avec un nombre de répétitions défini. La réalisation de l’ensemble de ces répétitions équivaut à un round. Il fallait en faire trois et tout cela dans un temps imparti.


Le chrono est lancé. La musique est à fond. Et c’est parti ! La course, c’est la partie « récupération » de l’exercice. Je me concentre surtout à ne pas être dans ce fameux « rouge » en ayant une foulée régulière. S’en suivent les « pull up ». Les six premiers avec l’élastique passent super bien. Viennent les thruster où je rigole moins. Hristo me reprend sur mon mouvement : le ballon doit être plus près de la poitrine et je dois garder mon dos droit même en position de squat. Je suis déjà bien essoufflée alors que c’est mon premier tour… Je profite effectivement de la course pour me reposer un peu (si on m’avait dit un jour que courir pouvait être reposant…). Les élastiques sont beaucoup moins marrants. J’arrive à gérer les trois premiers mais pour la deuxième moitié, le soutien ne me suffit plus pour me soulever vers la barre. Il faut bien passer son menton au-dessus pour que cela compte, si le mouvement est mal effectué, il faut recommencer ! Les thruster me tuent. Je me booste pour le dernier tour et termine en nage.


Après avoir profité de quelques minutes de récupération, Hristo nous annonce notre dernier exercice : refaire les enchaînements pendant plusieurs minutes en effectuant le maximum de tours. Je vais mourir. On remet le chrono à zéro et c’est repartir pour les tours ! Je suis au bout physiquement. Je donne mon maximum pendant la course afin de gagner du temps. Je ne ressens plus du tout le bénéfice de l’élastique à la barre et mes bras tremblent pendant les thruster. C’est au tour du mental de travailler. Les secondes passent, les minutes défilent à une vitesse impressionnante. Deux, trois, quatre tours… Fin du chrono et fin des exercices ! 

Épuisée mais conquise par l’expérience je me dis que finalement, le crossfit c’est peut-être pour moi. Certes mes résultats étaient faibles, mais mon principal adversaire était moi-même. J’avais fait pour la première fois de ma vie des tractions et j’étais entière.


L’ambiance de la box était parfaite pour une débutante comme moi : une équipe encadrante chaleureuse, des conseils d’un coach dynamique pour effectuer les bons mouvements, de la musique rythmée pour rester motivée et des infrastructures au top ! Je voulais me remettre au sport et c’est par la grande porte du crossfit que j’allais y passer !


J’ai pris un pass de 10 séances de crossfit pour 130 € chez Crossfit des Monts sur WE WANT SPORT pour commencer cette nouvelle aventure sportive !


Dans le prochain « épisode », je vous parlerai de ma première vraie session de crossfit avec un WOD très cardio !

Edit : les noms des exercices ont été mis à jour. Il s'agissait de "pull up" et non de "chest to bar" (qui demandent d'avoir la barre au niveau de la poitrine), et de "thruster" au lieu des "deadlift". Merci pour les corrections ! :)
Journal d'une crossfiteuse en herbe #1 Journal d'une crossfiteuse en herbe #1 Revue par Macha on 12:19:00 Notation : 5

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